Namasté India !!!
Aujourd’hui, nous quittons le Népal pour l’Inde. Mais avant de partir, un dernier petit dej avec vue sur les montagnes brouillardeuses, que les nuages mangent petit à petit, le tout sous les cris des rapaces qui restent invisibles… purée de pois, mais magnifique sentiment de solitude et de petitesse face à la nature… pas envie de partir.
Après, c’est la course, la folle journée, celle qu’on passe dans les transports de A jusqu’à Z.
Avion à Katmandou,problème dès l’aéroport avec nos bagages trop pesants – mais avec un bakshish tout s’arrange ; vol avec un voisin indien d’origine gujaratie très généreux (il nous a filé tout son déjeuner) mais très curieux (il nous posait des questions et criait les réponses à ses potes assis quelques rangs plus loin) ; atterrissage à Delhi (wow le nouvel aéroport, immense et luxueux !!!!) ; déjeuner à l’aéroport puis navette jusqu’à la gare centrale ; bataille terrible pour obtenir des places de train face à une fonctionnaire non English speaking, transpirante, énervée, et, de fait, très désagréable ; puis face à sa collègue ; puis à nouveau face à elle – échouer sur toute la ligne, et sauter dans un taxi pour foncer à la gare de bus ; 25km plus loin, trouver (enfin) le bus pour Rishikesh au milieu des cris des annonceurs grâce à UN SEUL vendeur qui se débrouille en anglais ; sauver Yann (en s’excusant platement et en affirmant que, oui, il se sent terriblement coupable) des griffes de la surveillance locale qui voulait lui coller une amende pour cause de cigarette intempestive (il est interdit de fumer dans les lieux publics à Delhi, mais vu qu’il n’y a pas de panneau d’interdiction c’est difficile de le savoir !) ; prendre le bus pour entamer six heures de tape-cul sans climatisation, dans la chaleur et la poissière et sous les regards insistants des autochtones (la curiosité, en Inde, n’est pas un vilain défaut), livrés à la folie d’un chauffeur qui se prend pour un conducteur de rallye et passe plus de temps à slalomer sur la file de droite, la main sur le klaxon, que sur la file de gauche à conduire normalement (un truc entre Speed, Le Salaire de la peur et les concours de jeunes cons américains vous voyez ce que je veux dire ?) ; sympathiser avec le voisin du siège de derrière (“Hello, my name is Mohammed Rasheed, I’m muslim”… sans dec ?), un bodybuilder fasciné par les muscles de Yann (je ne déconne pas) ; arriver à Haridwar et se rendre compte qu’il faut changer de bus ; changer de bus ; arriver une demi-heure plus tard à Rishikesh ; prendre un auto-rickshaw (tricycle clos jaune et vert, moyen de transport ultra-commun ici) pour aller à l’hôtel repéré dans le Routard ; se rendre compte que l’hôtel est fermé pour rénovations ; se faire arnaquer par le rickshaw-wallah parce que forcément, à 1h du mat devant un hôtel fermé et sachant qu’on n’a pas d’autre adresse, il peut faire ce qu’il veut, nous emmener où il veut et pour le prix qu’il veut ; arriver dans un hôtel correct ; prendre la chambre et se rendre compte qu’elle surplombe des rapides hyper-bruyants ; dormir quand même parce que juste c’est plus possible autrement… voilà, ça y est, nous sommes en Inde.
Feels like home.
Raconté par Amélie.
PS : un petit aperçu en vidéo de ce à quoi ressemble un bus local (il existe aussi des deluxe et des semi-deluxe mais pas de bol pour nous, y’en avait pas cette fois-ci)…